La Cour constitutionnelle turque a défendu mercredi la loi sur la désinformation entrée en vigueur l’an dernier et contestée par l’opposition au président Recep Tayyip Erdogan et les défenseurs de la liberté d’expression.
Les juges ont rejeté à la majorité des voix un recours déposé par le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) contre le texte, qui prévoit jusqu’à trois ans de prison pour la divulgation de fausses nouvelles, ont rapporté les médias turcs.
Cette loi a notamment été utilisée contre l’ex-chef du CHP et candidat malheureux à l’élection présidentielle de mai, Kemal Kiliçdaroglu, après que celui-ci eut accusé sur X (ex-Twitter) le gouvernement turc d’être responsable d’une « épidémie de méthamphétamine » dans le pays.
La semaine dernière, un journaliste d’investigation d’un média indépendant turc avait également été arrêté en vertu de ce texte qualifié de « loi de censure » par l’opposition, avant d’être libéré lundi.
La Turquie pointe à la 165e place sur 180 du classement de la liberté de la presse publié par Reporters sans Frontières (RSF).