Ce vendredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau conditionné la ratification par la Turquie de l’adhésion de la Suède à l’Otan à une approbation « simultanée » par le Congrès américain de la vente d’avions F-16 à la Turquie. Ankara poursuit son bras de fer avec les Occidentaux pour pouvoir moderniser sa vieillissante armée de l’air.
En septembre dernier déjà, le président Erdogan avait clairement conditionné l’adhésion de la suède à l’Otan à l’acquisition de 40 F-16 Viper: « Si les États-Unis tiennent leurs promesses, notre Parlement tiendra les siennes », avait-il lâché devant la presse turque.
Mais en raison des tensions avec la Grèce, le Congrès américain s’y est toujours opposé. Or, si Ankara veut rester un acteur régional de premier plan, il lui faut moderniser sa flotte d’avions de combat. Avec 270 appareils, les F-16 sont la principale composante de l’armée de l’air turque.
Impasse industrielle
Des chasseurs désormais surclassés par les 24 avions Rafales acquis par l’armée de l’air grecque et bientôt par les F-35 dont Athènes envisage également de se doter.
Outre l’aspect militaire, la Turquie se trouve aussi dans une impasse industrielle. Ses entreprises de défenses sont très dépendantes du F-16 dont 160 exemplaires avaient été assemblés sur le territoire turc. Pour rester au niveau technologique, Ankara souhaiterait donc aussi acheter 80 kits de modernisation et toute la documentation technique allant avec au constructeur américain du F-16, mais là encore le Congrès américain oppose un non catégorique
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