Les estimations faites par la Banque mondiale, l’ONU, l’UE et le gouvernement turc, sont basées sur des données provisoires, rapporte Le Monde du 7 mars 2023.
Les seuls dégâts matériels provoqués par le tremblement de terre en Turquie « dépassent les 100 milliards de dollars », selon un calcul sommaire de la Banque mondiale, de l’ONU, de l’Union européenne et du gouvernement turc.
Un mois après le séisme, qui a tué quelque 46 000 personnes côté turc, « il est déjà clair que les seuls dégâts matériels vont se monter à plus de 100 milliards de dollars », a déclaré Louisa Vinton, responsable pour la Turquie du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) par visioconférence de Gaziantep lors d’un briefing régulier de l’ONU à Genève.
À lire aussi : Le séisme qui a tué plus de 50 000 personnes en Turquie et en Syrie est le cinquième le plus meurtrier du XXIᵉ siècle
« Les coûts de reconstruction et tout ce qui aura à voir avec le fait de reconstruire mieux et de reconstruire plus écologiquement vont évidemment encore dépasser ce montant », a souligné Mme Vinton.
Un bilan toujours pas définitif
Ces estimations sont encore basées sur des données provisoires, mais le montant de 100 milliards de dégâts sera celui présenté à une Conférence de donateurs pour aider à la reconstruction qui doit se tenir le 16 mars à Bruxelles, a précisé Mme Vinton.
Face à ces montants énormes, Mme Vinton a dit sa « déception et sa tristesse » sur le manque de générosité des donateurs. Actuellement, l’appel d’urgence à des fonds d’un milliard de dollars lancé le 16 février n’est couvert qu’à 9,6 %, a-t-elle dit.
La secousse du 6 février de magnitude 7,8, suivie d’une autre neuf heures plus tard de magnitude 7,6, a tué près de 46 000 personnes et fait 105 000 blessés en Turquie, selon des bilans non définitifs. Elle a également détruit ou condamné 214 000 bâtiments, hauts parfois de plus de 10 étages, dans 11 des 81 provinces turques.
Près de 6 000 personnes ont aussi perdu la vie en Syrie, selon les autorités.
À lire aussi : Séisme en Turquie : des années de corruption et de laisser-faire fragilisent Erdogan