« Le Quai d’Orsay a appelé hier les Français à la plus grande vigilance. Les grands rassemblements et les lieux touristiques pourraient être la cible d’attentats » rapporte Julie Malo dans le Figaro du 4 février 2023.
France Diplomatie a actualité ses recommandations concernant la Turquie ce 1er février. Le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a notamment souligné que « le risque d’attentat terroriste » restait « élevé » en Turquie, et notamment à Istanbul. Les touristes français doivent faire preuve d’une « vigilance maximale » pour leur propre sécurité, souligne encore le site. Dans le détail, les lieux très touristiques (lieux de culte compris) sont particulièrement déconseillés. De manière générale, France Diplomatie invite les voyageurs à ne pas se joindre aux rassemblements et attroupements.
Derrière de telles recommandations, ce sont de potentielles représailles aux autodafés de Corans de la semaine dernière à Stockholm (Suède) lors de manifestations antiturques que craint le Quai d’Orsay. Des exemplaires du texte sacré de l’islam ont été brûlés par un extrémiste prétendant protester contre le véto de la Turquie à l’entrée de la Suède dans l’Otan. D’autres Corans avaient également été brûlés ou profanés lors de manifestations similaires à Copenhague et La Haye. Les autorités turques dénoncent un comportement irresponsable et se disent très irritées par la situation.
Six pays ferment leurs consulats à Istanbul
Les ambassadeurs de neuf pays (la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, la Belgique, l’Italie et la Suède) ont d’ailleurs été convoqués hier par le ministère turc des Affaires étrangères. En cause : le fait que six d’entre eux aient annoncé vouloir fermer temporairement leurs consulats d’Istanbul au public – justifiant cela par le risque terroriste.
Le tout, dans un contexte de blocage de la demande d’adhésion de la Suède à l’Otan. Le barrage de l’élargissement de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord par Ankara dure depuis près de neuf mois.
Le Figaro, le 4 février, par Julie Malo.