Pour la première fois, le président turc Recep Tayyip Erdogan sera confronté à une opposition unie derrière un seul candidat à l’élection présidentielle et aux législatives. La campagne démarre officiellement ce vendredi, rapporte France Info du 10 mars 2023.
En Turquie, la campagne pour les élections législatives et la présidentielle du 14 mai s’ouvre officiellement, ce vendredi 10 mars. C’est le scrutin le plus périlleux qu’ait connu Recep Tayyip Erdogan en vingt années de pouvoir.
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La crise économique, puis la gestion calamiteuse du tremblement de terre ont écorné sa popularité. Et pour la première fois, il se trouvera face à une opposition unie derrière un candidat, Kemal Kiliçdaroglu.
Il apparaît avec un visage souriant, un discours toujours apaisé, mettant en avant ses origines humbles. Sa fine silhouette lui a valu le surnom de Gandhi turc. Cela fait plus de 20 ans que Kemal Kiliçdaroglu est en politique. Mais c’est la première fois, à 74 ans, qu’il s’engage dans la bataille présidentielle à la tête du CHP, le Parti républicain du peuple fondé par Atatürk.
Rassemblement politique
En tendant la main à la fois aux Kurdes, aux femmes voilées, aux nationalistes conservateurs, il a ouvert la porte à plus de diversité. Au risque de faire grincer quelques dents dans ses propres rangs, mais cet art du rassemblement est un peu sa marque de fabrique. Économiste de formation, Kiliçdaroglu n’a pas le charisme d’Erdogan pour faire chavirer les foules.
Mais il est l’architecte de la conquête d’Istanbul et Ankara. Et depuis le tremblement de terre, on le voit à la pointe de la critique contre le gouvernement. Il lui reste maintenant à battre la campagne.