En Turquie, la tension monte à trois semaines d’une élection présidentielle où tout peut arriver. C’est un scrutin crucial pour la Turquie, le 14 mai 2023… Quelque 85 millions de Turcs vont devoir choisir leur président et, pour la première fois, le scrutin semble particulièrement ouvert. Le président Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis 20 ans, n’a jamais été autant menacé politiquement. Par Léa-Lisa Westerhoff sur Radio France Internationale du 24 avril 2023. Pour l’écouter.
D’un côté, l’opposition est parvenue à former une alliance inédite et à présenter un candidat commun. De l’autre, l’incertitude monte dans le camp des fidèles de la première heure. Notre correspondante Anne Andlauer est allée sonder les électeurs de Recep Tayyip Erdogan sur leurs intentions de vote.
Ces dernières années, Recep Tayyip Erdogan est devenu, pour les Européens, l’incarnation d’un nationalisme agressif, véritable autocrate muselant la presse et l’opposition, et accroché au pouvoir. De moins en moins fréquentable pour les Européens jusqu’à la guerre en Ukraine, et son tour de force de replacer la Turquie au centre de l’échiquier géopolitique. Et pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. C’est l’œil européen de Franceline Beretti.
La guerre en Ukraine et ses conséquences sur les sociétés européennes
Si l’Allemagne a longtemps hésité à livrer des armes, elle est aujourd’hui le quatrième plus important fournisseur de biens militaires à Kiev. Derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Pologne. Une aide évaluée à près de 3 milliards d’euros qui nourrit de plus en plus l’inquiétude des Allemands, avec la peur de contribuer au déclenchement d’une guerre globale. Depuis Berlin, Julien Mechaussie.
Et en Lettonie, dans certaines villes, la guerre en Ukraine provoque des dissensions voire des tensions jusqu’au sein même des familles. Comme à Daugavpils, la deuxième ville de ce petit pays, située tout à l’Est, collée à la frontières russe et biélorusse. Daugavpils abrite une minorité russophone historique : 80% de la population y est russophone, contre 25% dans le reste du pays. C’est le reportage de notre correspondante dans les pays baltes, Marielle Vitureau.
Au Monténégro, depuis un an, l’arrivée massive d’exilés russes change quasiment la démographie de ce tout petit pays des Balkans. Désormais, 10% des habitants monténégrins sont russes. Une proportion qui suscite des interrogations politiques, infrastructurelles et sécuritaires pour ce pays côtier. Simon Rico.
Par Léa-Lisa Westerhoff sur Radio France Internationale du 24 avril 2023.