La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a rencontré samedi 20 janvier à Istanbul le président turc Recep Tayyip Erdoğan. Des relations économiques à l’immigration, en passant par la guerre à Gaza et en Ukraine, les dossiers importants ne manquent pas entre Ankara et Rome, qui entretiennent traditionnellement de bonnes relations.
Giorgia Meloni et Recep Tayyip Erdoğan s’étaient déjà rencontrés en marge de sommets, mais c’est la première fois que la cheffe du gouvernement italien faisait le déplacement en Turquie. Leurs relations auraient pu être difficiles : avant son élection, la dirigeante d’extrême droite s’en était prise plusieurs fois au président turc, l’accusant de vouloir importer l’islam politique en Europe et de mener une politique expansionniste en Méditerranée et au Moyen-Orient.
L’expérience du pouvoir a eu raison de ce discours hostile. Par pragmatisme, Giorgia Meloni préserve les bonnes relations qui unissent Rome et Ankara. La Turquie est en effet incontournable dans des dossiers prioritaires pour l’Italie. L’immigration, bien sûr : les deux dirigeants ont discuté des moyens de renforcer leur coopération, alors que de plus en plus de migrants tentent ces dernières années d’atteindre l’Italie depuis la Turquie par la mer. Coopération économique aussi : les échanges commerciaux, en hausse, dépassent 25 milliards de dollars par an.
Giorgia Meloni et Recep Tayyip Erdoğan ont enfin échangé sur des dossiers régionaux, comme la guerre en Ukraine et l’offensive israélienne à Gaza. Mais contrairement aux habitudes, les deux dirigeants n’ont pas tenu de conférence de presse à l’issue de leur rencontre.