Il s’agira de sa première visite dans un pays membre de l’Otan depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022.
Le 31 janvier 2024, Challenges
La Turquie a cherché à maintenir de bonnes relations aussi bien avec Moscou que Kyiv depuis que la Russie a envahi l’Ukraine. Elle a fourni un soutien militaire à l’Ukraine et a exprimé son soutien à son intégrité territoriale mais elle s’est également opposée en principe aux sanctions contre la Russie.
Ankara cherche à convaincre la Russie de participer de nouveau à l’accord sur les exportations de céréales en mer Noire, dont elle s’est retirée en juillet dernier.
Les déplacements de Vladimir Poutine à l’étranger sont limités depuis mars 2023 par le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à son encontre, l’accusant de crime de guerre pour les transferts illégaux d’enfants d’Ukraine vers la Russie.
La Russie rejette cette accusation et a qualifié cette initiative de scandaleuse. Elle a également déclaré que cette décision était « nulle et non avenue », la Russie ne reconnaissant pas la compétence de la CPI.
La Turquie ne faisant pas partie du Statut de Rome, le traité ayant créé la CPI, le président russe peut s’y rendre sans craindre la mise en oeuvre de ce mandat d’arrêt.
Recep Tayyip Erdogan se rendra pour sa part en Egypte le 14 février, selon le même responsable turc, les relations entre les deux pays s’étant améliorées après une décennie de tensions, comme en a témoigné l’an dernier la nomination d’ambassadeurs respectifs.
(Reportage Tuvan Gumrukcu ; version française Gaëlle Sheehan)