« «Il y a une concentration de troupes turques à la frontière», s’est inquiété aujourd’hui le chef des Forces démocratiques syriennes. Depuis plusieurs jours, l’aviation et l’artillerie turques bombardent la région frontalière contrôlée par les Kurdes et l’offensive terrestre de la Turquie paraît imminente. C’est un attentat perpétré à Istanbul, le 13 novembre 2022, qui a suscité le début de cette opération armée. Le président turc est passé outre les réticences des Russes et des Américains » rapporte Anne Corpet dans RFI du 29 novembre 2022.
Recep Tayyip Erdogan qui doit affronter les urnes, l’année prochaine, pour un nouveau mandat présidentiel se mue en chef de guerre, et il se pose aussi en faiseur de paix dans le cadre du conflit en Ukraine. Son positionnement diplomatique est toujours sur le fil : la Turquie est membre de l’OTAN, mais son dirigeant n’hésite pas à ruer dans les brancards et accumule les différends avec ses alliés. Ses détracteurs lui prêtent des visées expansionnistes, son ambivalence, ses ambiguïtés dérangent. À quoi joue Recep Tayyip Erdogan ? C’est la question que l’on se pose dans Décryptage
Avec l’invitée :
Nora Seni, historienne, professeure émérite des Universités à l’Institut français de Géopolitique de l’Université Paris 8. Ancienne directrice de l’IFEA (Institut français d’études anatoliennes). Fondatrice du site Observatoire de la Turquie contemporaine.
RFI, 29 novembre 2022, Anne Corpet, Photo/Goh Chai Hin/AFP