Pendant que vous dormiez. Rafah, Meta et Turquie : les informations de la nuit / COURRIER INTERNATIONAL

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Courrier International, le 17 mai 2024

Pour Nétanyahou, “la bataille de Rafah est critique”Alors qu’il rendait visite à des soldats sur la base de Bnei Netzer, le Premier ministre israélien a insisté sur le fait que l’intervention militaire dans le sud de Gaza “décide de beaucoup de choses dans cette campagne”, en empêchant notamment les groupes armés palestiniens de se reposer et de se ravitailler. “Tout assaut sur Rafah est inacceptable. Cela infligerait un surcroît de misère quand nous avons besoin d’une hausse de l’aide humanitaire”, affirme au contraire António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, cité par Al-Jazeera. Le média qatari rappelle que 1 million de civils vivent dans la zone. La Ligue arabe, de son côté, a proposé officiellement – pour la première fois, selon The New York Times – le déploiement de Casques bleus à Gaza ainsi qu’en Cisjordanie en attendant d’aboutir à une solution à deux États.

La Commission européenne cible Meta. L’instance vient d’ouvrir une deuxième enquête visant le géant de la Silicon Valley, à qui elle reproche de potentiellement “stimuler un comportement addictif des enfants”, rapporte Politico Europe. Les plateformes Facebook et Instagram, appartenant toutes les deux à Meta, n’auraient pas non plus mis en place des outils suffisamment efficaces pour vérifier l’âge des utilisateurs. “Nous voulons que les jeunes gens aient une expérience en ligne sécurisée et adaptée à leur âge”, affirme un porte-parole du groupe, ajoutant qu’une cinquantaine d’outils et de politiques ont déjà été développés. Politico précise que les enquêtes de la Commission peuvent conduire à des amendes atteignant 6 % des revenus annuels de Meta.

Le leader kurde Selahattin Demirtas condamné à quarante-deux ans de prison. “Le politicien kurde le plus populaire des temps modernes”, tel que le décrit Al-Monitor, est emprisonné depuis 2016. Il fait face à 47 chefs d’accusation, la justice turque le considérant notamment coupable d’atteinte à l’unité de l’État. Coprésident de l’ancien HDP, le Parti démocratique des peuples, il aurait joué un rôle central dans une révolte qui avait fait 37 morts – pour la plupart des membres du HDP – dans le sud du pays, en 2014. Cent sept autres accusés ont été condamnés jeudi, “réduisant les espoirs d’un changement démocratique”, indique Al-Monitor. En 2020, la Cour européenne des droits de l’homme avait pointé du doigt l’illégalité de la détention continue de Selahattin Demirtas.

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