Après la crise migratoire de 2015, l’Union européenne avait conclu avec Ankara un pacte selon lequel la Turquie retient les migrants sur son sol, moyennant une lourde contrepartie financière.
Le 8 Octobre 2023, FRANCEINFO.
Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, s’est dit samedi 7 octobre à Thessalonique (Grèce) en faveur d’« une amélioration » du pacte entre l’UE et la Turquie conclu en 2016 pour parer à l’époque à la crise migratoire. Se félicitant pour l’accord sur la réforme migratoire trouvé lors du sommet européen mercredi à Grenade en Espagne, il a par ailleurs souligné la nécessité de l’UE d’avoir de « bonnes relations »avec « les pays d’où arrivent ou transitent » les migrants, comme les pays de l’Afrique occidentale, la Tunisie, l’Egypte ou la Turquie.
« Avec la Turquie, nous avons une relation de partenariat sur l’immigration depuis 2016 » que « nous voulons rafraîchir et améliorer compte tenu des conditions actuelles » concernant l’augmentation du nombre d’arrivées en Europe, a-t-il précisé à l’issue d’une réunion des ministres des Migrations de cinq pays du sud de la Méditerranée, la Grèce, l’Espagne, l’Italie, Chypre et Malte.
Le sujet abordé par la Grèce et la Turquie en décembre
Après la crise migratoire de 2015, l’UE sous la pression, surtout, de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, avait conclu avec Ankara un pacte selon lequel la Turquie retient les migrants, syriens principalement, sur son sol, moyennant une lourde contrepartie financière. Le ministre des Migrations grec, Dimitris Kairidis, avait déclaré fin septembre que son pays, frontalier avec la Turquie, « avait un intérêt immédiat » à œuvrer pour « amender » et « étendre » le pacte de 2016. Ce sujet sera abordé lors d’une rencontre le 7 décembre entre hauts responsables grecs et turcs à Thessalonique.