Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian est arrivé ce samedi 2 juillet en Syrie, où la Turquie menace de lancer une offensive dans le nord précise l’RFI dans une émission du 20 juillet 2022, à 20h32.
« La visite du chef de la diplomatie iranienne intervient alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé à plusieurs reprises depuis fin mai de mener une nouvelle opération militaire contre deux localités du nord de la Syrie, visant des combattants kurdes qu’il a qualifiés de « terroristes ».
Ankara veut établir une zone tampon de 30 kilomètres de large pour empêcher l’infiltration des séparatistes kurdes sur son territoire. Damas s’est fermement opposé à l’établissement d’une telle zone dans cette partie du pays dont il a perdu le contrôle pendant la guerre déclenchée en 2011. « Nous comprenons les inquiétudes de la Turquie, mais nous sommes très fortement opposés à toute action militaire. Nous tentons de régler les malentendus entre la Syrie et la Turquie par la voie de la diplomatie », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian.
Soutiens militaires et iraniens en Syrie
Ce dernier s’est rendu lundi dernier à Ankara pour des discussions, notamment à propos de la Syrie, rappelle notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi. L’Iran soutient le régime du président Bachar el-Assad, notamment en apportant une aide militaire et politique à ce pays. « Développer les relations bilatérales, consulter Bachar al-Assad, le ministre des Affaires étrangères et les hauts responsables de la Syrie, sont les autres objectifs de mon déplacement », a ajouté le ministre iranien.
Ces derniers mois, Téhéran a encore renforcé sa présence militaire en Syrie au grand dam d’Israël, qui mène régulièrement des frappes contre ce pays. Tout comme la Turquie, l’Iran combat les groupes kurdes séparatistes, mais défend l’intégrité territoriale de la Syrie. Les séparatistes kurdes contrôlent une partie du territoire syrien avec le soutien des pays occidentaux. »