Hérodote. 2013, 148(1), p. 47-67.; La Découverte, 2013. Language: French, Base de données: Cairn.info
La Turquie a longtemps fait figure de pays à la politique étrangère strictement alignée sur celle des États-Unis. Les désaccords turco-américains autour de l’Irak, la grave crise diplomatique entre Ankara et Jérusalem, plus généralement la politique étrangère mise en œuvre par Davutoglu et le gouvernement de l’AKP ont suscité une interrogation de longue portée : l’Occident aurait-il perdu la Turquie ? En fait, la participation de la Turquie à l’Otan n’est pas remise en cause et la volonté d’Ankara d’accroître son rôle international se traduit aussi par une forte présence dans les structures atlantiques. Enfin, les menaces sur la Turquie liées à l’environnement régional donnent plus d’importance encore à l’Otan. Il reste donc à appréhender ce pays avec un prisme plus large que celui de la candidature à l’Union européenne.
Turkey’s foreign policy has long been perceived as strictly aligned with the United States. However, the US-Turkish disagreement on Iraq, the very serious diplomatic crisis between Ankara and Jerusalem, and more generally the foreign policy of Davuto?lu and the AKP raise one fundamental question: has the West lost Turkey? As a matter of fact, Turkey’s NATO membership is not being reconsidered, and Ankara is willing to use the Atlantic structures to enhance its international role. Lastly, NATO is of prime importance for Turkey’s security considering the regional threats. Turkey should thus be approached by European countries with a broader perspective than just its application for EU membership.HER_148_0047_Jean-Sylvestre Mongrenier_L’État turc, son armée et l’Otan ami, allié, non alignéDownload
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