L’Est Républicain, le 31 décembre 2024
Très symbolique, la nomination ce mardi d’une femme à la tête de la banque centrale ne suffira pas à rassurer les Syriennes, qui s’inquiètent d’une possible dérive islamiste du pays.
Le nouveau régime au pouvoir multiplie les signaux contradictoires sur la place qu’auront les femmes dans la Syrie de demain. Un geste d’ouverture s’est produit ce mardi avec la nomination d’une femme à la tête de la banque centrale. Maysaa Sabrine était déjà l’adjointe du gouverneur depuis 2018, en charge notamment du secteur bancaire. L’arrivée d’une femme à ce poste clef est une première en 70 ans d’histoire de cette institution financière.
Sa promotion témoigne aussi de la volonté de ne pas faire de chasse aux sorcières systématique à l’encontre des responsables de l’ancien régime. Une tâche immense attend la haute fonctionnaire. La banque centrale a commencé à lancer des réformes pour libéraliser l’économie du pays, qui était dominée par l’État sur fond de népotisme au profit du clan al-Assad et de sanctions occidentales.
Des propos alarmants contredits
Malgré ce signal positif, les défenseurs des droits des femmes restent inquiets. Dimanche dernier, Aïcha al-Debs, la seule femme dans le gouvernement de transition, a provoqué un tollé en appelant les femmes à « ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu », à savoir « leur rôle éducatif au sein de la famille ». Le nouveau chef de la diplomatie syrienne, Assaad Hassan al-Chibani, a rectifié ses propos en affirmant que les autorités soutiennent les droits des femmes. « Nous croyons au rôle actif de la femme au sein de la société », a-t-il affirmé en saluant le combat de la femme syrienne « pour une patrie libre préservant sa dignité et son statut ».
Le nouveau régime au pouvoir multiplie les signaux contradictoires sur la place qu’auront les femmes dans la Syrie de demain. Un geste d’ouverture s’est produit ce mardi avec la nomination d’une femme à la tête de la banque centrale. Maysaa Sabrine était déjà l’adjointe du gouverneur depuis 2018, en charge notamment du secteur bancaire. L’arrivée d’une femme à ce poste clef est une première en 70 ans d’histoire de cette institution financière.
Sa promotion témoigne aussi de la volonté de ne pas faire de chasse aux sorcières systématique à l’encontre des responsables de l’ancien régime. Une tâche immense attend la haute fonctionnaire. La banque centrale a commencé à lancer des réformes pour libéraliser l’économie du pays, qui était dominée par l’État sur fond de népotisme au profit du clan al-Assad et de sanctions occidentales.
Des propos alarmants contredits
Malgré ce signal positif, les défenseurs des droits des femmes restent inquiets. Dimanche dernier, Aïcha al-Debs, la seule femme dans le gouvernement de transition, a provoqué un tollé en appelant les femmes à « ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu », à savoir « leur rôle éducatif au sein de la famille ». Le nouveau chef de la diplomatie syrienne, Assaad Hassan al-Chibani, a rectifié ses propos en affirmant que les autorités soutiennent les droits des femmes. « Nous croyons au rôle actif de la femme au sein de la société », a-t-il affirmé en saluant le combat de la femme syrienne « pour une patrie libre préservant sa dignité et son statut ».
En quête de respectabilité, Ahmad al-Chareh, le responsable du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC), cherche à tout prix à se distinguer des talibans qui oppriment les femmes en Afghanistan. Le chef de la coalition promet une société inclusive qui respectera les droits des minorités. Il affirme avoir changé depuis la période où il dirigeait le Front al-Nosra, une branche d’Al-Qaïda dont la police religieuse surveillait les moindres faits et gestes de la population.
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