par Nora Seni
Le 27 mars dernier à Paris sur la Place de la République se sont rassemblés autour d’universitaires turques d’éminents intellectuels comme Etienne Balibar, Azadèh Kian, Igor Babou… Il s’agissait d’exprimer la solidarité de l’enseignement supérieur français avec Fusun Ustel prof émérite de l’Université francophone de Galatasaray, menacée de prison ferme pour avoir signé en 2016 la pétition pour la paix.
La manifestation s’est singularisée par l’enthousiasme et l’efficacité des organisatrices. En effet de la prise d’initiative au montage des tentes qui abritait le stand, en passant par la confection des affiches et jusqu’à la mobilisation des sympathisants de la cause tout est issu du savoir faire et de l’opiniâtreté de ces jeunes femmes. Leur entrain et leur optimisme tranchaient avec le climat déprimé qui précède les élections locales en Turquie le 31 mars dont personne n’attend qu’ils modifient l’emprise d’Erdogan sur l’ensemble de la vie politique et sociale dans ce pays. Dans ce contexte l’action de ces femmes fut une leçon.