Photo du Centre national de la mémoire arménienne, près de Lyon. JEFF PACHOUD / AFP
L’AFP et le Monde ont publié aujourd’hui 2 novembre à 16h20 l’annonce du gouvernement français concernant la dissolution des “Loups gris” après les incidents ayant opposé la semaine dernière communautés turque et arménienne à Décines-Charpieu, près de Lyon. Ci-bas la publication du Monde:
« L’annonce a été faite lundi par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale : le gouvernement prononcera mercredi la dissolution des « Loups gris », un mouvement ultranationaliste turc, en conseil des ministres.
Il s’agit d’« un groupement de fait particulièrement agressif, pour ne pas dire plus », a assuré M. Darmanin. Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre la France et la Turquie autour du traitement des musulmans en France.
Plusieurs incidents ces derniers jours
Le groupuscule des « Loups gris » a été notamment montré du doigt après des incidents ayant opposé la semaine dernière communautés turque et arménienne à Décines-Charpieu, près de Lyon. Mercredi soir, des forces de l’ordre étaient intervenues dans cette ville, haut lieu de la diaspora arménienne, pour empêcher 250 membres de la communauté turque – verbalisés finalement pour non-respect du couvre-feu – d’en « découdre » avec les Arméniens.
Le même jour, dans la matinée, une rixe avait opposé ces deux communautés sur l’autoroute A7, au niveau du péage de Vienne, faisant quatre blessés, dont un grave.
Une inscription « Loups gris » a par ailleurs été taguée sur le Mémorial du génocide arménien et le Centre national de la mémoire arménienne à Décines-Charpieu, profanés dans la nuit de samedi à dimanche.
Ce groupe ultranationaliste, dont le signe de ralliement est un pouce joint au majeur et à l’annulaire, est réputé proche du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est récemment interrogé sur « la santé mentale » d’Emmanuel Macron.”
Lors de son audition à l’Assemblée, M. Darmanin a également fait savoir que la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France, annoncée dans la foulée de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre, serait examinée « dans quinze jours ».”