Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a effectué, le 21 novembre, une visite d’État en Algérie, où il a rencontré son homologue, Abdelmadjid Tebboune. Si la guerre entre Israël et le Hamas planait sur cette rencontre, d’autres sujets ont été abordés, et plusieurs accords économiques ont été conclus.
Le 22 novembre 2023, Courrier International.
La visite d’État effectuée le 21 novembre par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, en Algérie a été marquée par la guerre entre Israël et le Hamas, note le site d’information Algérien Tout sur l’Algérie (TSA), qui précise que le président turc a eu un entretien en tête à tête avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.
Lors de leur conférence de presse conjointe, les deux présidents semblaient partager un même point de vue, à savoir la condamnation du “terrorisme”israélien contre les populations civiles de Gaza et de Cisjordanie. “Pour la première fois depuis soixante-quinze ans, ceux qui ont commis ces crimes seront traduits en justice”, a déclaré le président algérien, tandis que son homologue turc a fustigé les “crimes de guerre” commis par Israël.
L’économie a également été l’un des principaux enjeux de la visite officielle de Recep Tayyip Erdogan, qui espère atteindre rapidement les “10 milliards de dollars” d’échanges économiques entre les deux pays. Selon le journal francophone d’État L’Expression, l’Algérie est déjà le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique, et la Turquie est “le premier investisseur étranger hors hydrocarbures”, avec 6 milliards de dollars.
“Dans sa stratégie africaine très affirmée, la Turquie mise énormément sur ‘la porte sublime d’Alger’ pour étendre sa présence politique, assurer ses intérêts économiques et sécuriser les marchés qu’elle a arrachés aux puissances traditionnelles sur le continent, notamment à la France”, explique l’éditorial.
Le site d’information panarabe Al-Monitor précise que l’Algérie est pour la Turquie le quatrième fournisseur de gaz par sa taille, après la Russie, l’Azerbaïdjan et l’Iran.
Le journal El-Watan, qui a consacré sa une à la visite officielle, a précisé que le président turc était accompagné d’une importante délégation ministérielle, notamment du ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, et du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Alparslan Bayraktar.
La visite officielle de Recep Tayyip Erdogan a été également l’occasion de signer une dizaine d’accords de partenariat, couvrant divers secteurs tels que les médias, l’espace, l’économie, les archives, la santé, le commerce, l’environnement ou encore la culture.