La Turquie, soupçonnée de crimes de guerre, continue de bombarder la Syrie/Lucas Lazlo/RFI

Must read

RFI, 18 mars 2025

Au nord-est de la Syrie, la Turquie poursuit ses bombardements sur les territoires administrés par les Forces démocratiques syriennes (FDS), la coalition dominée par les Kurdes. Une famille d’agriculteurs a été tuée dans la nuit de dimanche à lundi 17 mars dans une escalade dénoncée par les autorités kurdes, qui appellent la communauté internationale à mettre un terme à ces crimes de guerre.

Ce lundi 17 mars, à l’aube, deux parents et leurs sept enfants ont perdu la vie dans un bombardement imputé à la Turquie sur les terres agricoles qui bordent la ville kurde de Kobané, au nord de la Syrie.

La Turquie cible régulièrement ce territoire autonome kurde qu’elle accuse d’accueillir des membres de la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan. Cette pression militaire a cependant décuplé depuis la chute du régime de Bachar el-Assad : les forces kurdes font désormais face à une offensive terrestre de mercenaires, appuyés dans leurs efforts par l’aviation turque.

À lire aussiL’impossible dissolution du PKK face aux bombardements turcs

65 civils morts depuis le 8 décembre

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 65 civils sont morts au cours de ces attaques depuis le 8 décembre 2024. Les autorités kurdes ont donc appelé ce lundi à la formation d’une enquête internationale pour obliger la Turquie à faire face à ses responsabilités et mettre un terme à ses agissements en Syrie.

L’ONG Human Rights Watch a par ailleurs déjà identifié des crimes de guerre potentiellement attribuables aux milices pro turques. Une semaine après la signature d’un accord historique entre le président syrien par intérim Ahmed al-Charaa et les autorités kurdes, un compromis trouvé le 10 mars dernier, l’escalade militaire turque est un obstacle à l’unité syrienne.

À écouter aussiNord-Est syrien : la vie sous les feux de l’armée turque

More articles

Latest article