Le Parisien, 5 Juin 2021
Des mucilages s’amassent devant les côtes du pays depuis quelques semaines et inquiètent les défenseurs de l’environnement.
Son aspect est aussi peu ragoûtant que son surnom. Depuis quelques semaines, de la « morve de mer », mousse visqueuse, verdâtre et malodorante, envahit les abords de la Turquie. Si le phénomène n’est pas nouveau, il est particulièrement intense cette année. Désagréable pour les riverains en raison de l’odeur pestilentielle qu’il dégage, il est catastrophique pour les pêcheurs. Car ces mucilages, des substances végétales, bloquent la lumière du soleil et mettent ainsi en péril la faune et la flore marine.
« L’autre jour, j’ai vu 20-30 crevettes au-dessus de cette morve. Toutes mortes. Elles avaient sauté et étaient coincées, elles ne pouvaient pas redescendre dans l’eau », témoigne Muhterrem Guldane, pêcheur.
D’après les experts, cette « morve de mer » est provoquée par l’effet combiné du réchauffement climatique et de la pollution qui favorise la prolifération de substances végétales. Des chalutiers ont été déployés par le pays pour tenter d’endiguer le problème, mais les moyens mis en place restent insuffisants, estiment les défenseurs de l’environnement.