« Au lendemain de la conférence internationale organisée à Paris au cours de laquelle les participants ont demandé le retrait des forces étrangères du pays, les autorités d’Ankara ont réagi ce samedi » dit RFI.
La présence militaire turque constitue « une force de stabilité » et une « aide au peuple libyen ». Elle se fait dans le cadre « d’un accord avec le gouvernement libyen », et ne peut être mise « sur le même plan que des mercenaires qui sont emmenés par d’autres pays »…
La mise au point est signée Ibrahim Kalin, le porte-parole du président turc Recep Tayip Erdogan, via l’Agence France-Presse. « Parfois nos alliés évoquent cette question comme si la présence turque était le principal problème en Libye. Ce n’est pas le cas », a-t-il ajouté…
Vendredi, les participants à la conférence de Paris ont soutenu un « plan de départ des forces et mercenaires étrangers », et le président français Emmanuel Macron a pressé la Russie et la Turquie de retirer « sans délai » leurs « mercenaires ».
8 000 hommes déployés en Libye par la Turquie
Or, Ankara, qui a signé en novembre 2019 un accord de coopération militaire avec le gouvernement de Tripoli, estime que son engagement n’est pas de la même nature que celui de Moscou auprès du maréchal Haftar, via la société privée Wagner.
Selon certaines estimations, la Turquie aurait déployée quelque 8 000 hommes en Libye, dont elle est devenue un partenaire de premier plan. L’aide militaire à Tripoli s’est accompagnée d’un accord économique permettant aux Turcs d’accéder aux richesses gazières de la Méditerranée orientale.
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RFI, 13 novembre 2021