« Le président américain a évoqué «l’une des pires atrocités de masse du 20e siècle» pour qualifier la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915″ rapporte Le Figaro du 24 avril 2022.
Le président américain Joe Biden a de nouveau utilisé dimanche le terme de «génocide» pour qualifier la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915, un an après une première reconnaissance qui avait provoqué la colère de la Turquie.
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«Aujourd’hui, nous nous souvenons du million et demi d’Arméniens qui ont été déportés, massacrés, ou qui ont marché vers leur mort dans une campagne d’extermination, et nous portons le deuil de la perte tragique de tant de vies», a déclaré Joe Biden dans un communiqué dimanche marquant la journée de commémoration du génocide des Arméniens.
«Le 24 avril 1915, les autorités ottomanes ont arrêté des intellectuels et des leaders arméniens à Constantinople. Ainsi débuta le génocide arménien – l’une des pires atrocités de masse du 20e siècle», a également déclaré le président américain.
Joe Biden a récemment utilisé le terme de génocide Le Kremlin juge «inacceptable» que Biden accuse Poutine de «génocide», accusant son homologue russe Vladimir Poutine d’essayer «simplement d’effacer l’idée même de pouvoir être un Ukrainien».
La Turquie récuse le terme de génocide
Les Arméniens estiment qu’un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman.
La Turquie, issue du démantèlement de l’empire en 1920, reconnaît des massacres mais récuse le terme de génocide, évoquant une guerre civile en Anatolie, doublée d’une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.
Biden avait provoqué l’ire d’Ankara l’an dernier en devenant le premier président américain en exercice à décrire ces massacres comme un génocide. Il avait informé le président turc Recep Tayyip Erdogan de ses intentions la veille de l’annonce, afin de limiter la colère de cet allié membre de l’OTAN.
Recep Tayyip Erdogan avait ensuite affirmé que cette reconnaissance était «sans fondement» et «destructrice», et avait averti que Washington pouvait perdre un État ami dans cette région-clé.
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Les relations entre les deux pays s’étaient ensuite progressivement détendues au cours de l’année, le président turc saluant même en juin une «nouvelle ère» entre Ankara et Washington à l’occasion d’une rencontre entre les deux dirigeants.
Joe Biden et Recep Tayyip Erdogan se sont également entretenus le mois dernier à propos de la médiation turque dans la guerre en Ukraine.
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Le Figaro, 24 avril 2022