Le ministre des affaires étrangères israélien avait affirmé plus tôt jeudi que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait « rompu les accords [entre Israël et la Turquie] en bloquant les importations et les exportations israéliennes dans les ports ».
La Turquie a suspendu, jeudi 2 mai, ses relations commerciales avec Israël, après avoir déjà restreint en avril ses exportations vers ce pays en réponse à la guerre à Gaza, a annoncé le ministère du commerce turc. « Les exportations et les importations en relation avec Israël ont été suspendues », a fait savoir le ministère, marquant une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays.
« La Turquie appliquera ces nouvelles mesures de manière stricte jusqu’à ce que le gouvernement israélien autorise un flux ininterrompu d’aide humanitaire vers Gaza », ajoute le ministère dans un communiqué.
Le ministre des affaires étrangères israélien, Israel Katz, avait affirmé plus tôt jeudi que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait « rompu les accords [entre Israël et la Turquie] en bloquant les importations et les exportations israéliennes dans les ports ». Le chef de la diplomatie israélienne a dit vouloir « créer des options de remplacement au commerce avec la Turquie, en se concentrant sur la production locale et les importations en provenance d’autres pays ».
Colère croissante de la population turque
Le ministre du commerce turc n’a pas précisé si les exportations de pétrole azerbaïdjanais vers Israël via le port turc de Ceyhan (Sud) étaient concernées par la décision d’Ankara. Selon des analystes, cités par l’Agence France-Presse, plus du tiers des besoins en pétrole d’Israël transitait encore récemment par ce port turc de la Méditerranée.
En réponse à la guerre à Gaza et à une colère croissante dans la population turque contre le maintien des relations commerciales avec Israël, la Turquie avait restreint début avril les exportations vers Israël de nombreuses marchandises, dont des produits composés d’acier, de fer et d’aluminium.