META-DEFENSE.FR 26 septembre 2024
Après une commande de 40 F-16V pour les forces aériennes turques, déjà annoncée, il semblerait, à présent, que les négociations autour de 20 F-35 soient proches d’aboutir entre les États-Unis et la Turquie, après qu’Ankara a donné son accord à l’adhésion de la Suède à l’OTAN, en mars dernier.
En effet, selon des sources citées par la presse grecque, Washington et Ankara seraient proches de trouver un compromis, au sujet de la batterie S-400 acquise auprès de la Russie, celle-là même qui déclencha la mise sous sanction CAATSA du pays et son exclusion du programme F-35.
Reste que ces négociations inquiètent au plus haut point Athènes et Nicosie, craignant un déséquilibre du rapport de force avec le voisin turc. Surtout, cette annonce, remise dans son contexte, semble dessiner une prochaine évolution de la stratégie d’exportation du chasseur de Lockheed Martin, alors que le programme NGAD, lui, est en pleine mutation.
L’arrivée de la première batterie S-400 et l’exclusion de la Turquie du programme F-35
En décembre 2019, le président Donald Trump décida d’exclure la Turquie du programme F-35, et de mettre le pays et son industrie de défense sous sanction, en application de la nouvelle législation CAATSA. En effet, Ankara venait de recevoir les premiers éléments de la batterie de défense aérienne S-400, acquise auprès de la Russie.
Si les premiers éléments de la batterie S-400 turque ont été livrés par Moscou en juillet 2019, c’est en decembre de la même année, une fois qu’elle a été déclarée opérationelle, que Donald Trump a accepté, sous la pression du Congrès, de mettre le pays sous sanction CAATSA, et de l’exclure du programme F-35.
Pour Washington, l’arrivée de cette batterie antiaérienne constituait non seulement une violation de la législation CAATSA, mais elle menaçait les secrets du F-35, en lui permettant de recueillir des informations concernant le chasseur furtif, informations qui, une fois recueillies par la Russie, pourrait permettre d’en faciliter la détection.
Cette mise sous sanction a été rejointe rapidement par l’Europe, en protestation de l’opération militaire déclenchée par la Turquie dans le nord de la Syrie contre leurs alliés Kurdes contre l’État Islamique.
Privée du soutien et des technologies occidentales, l’industrie de défense turque se retrouva rapidement à l’arrêt, entrainant de nombreux retards pour certains programmes critiques, y compris sur la scène export, comme le char lourd Altay, l’hélicoptère T-129 ou les corvettes Ada.
Après quatre années de bras de fer, la situation s’est désormais apaisée, en particulier entre Ankara et Washington, notamment une fois que les autorités turques ont levé leur veto concernant l’adhésion de la Finlande et la Suède à l’OTAN.
Privée du soutien et des technologies occidentales, l’industrie de défense turque se retrouva rapidement à l’arrêt, entrainant de nombreux retards pour certains programmes critiques, y compris sur la scène export, comme le char lourd Altay, l’hélicoptère T-129 ou les corvettes Ada.
Après quatre années de bras de fer, la situation s’est désormais apaisée, en particulier entre Ankara et Washington, notamment une fois que les autorités turques ont levé leur veto concernant l’adhésion de la Finlande et la Suède à l’OTAN.