Le chef de l’Etat sortant, Recep Tayyip Erdogan, est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Turquie. Le candidat social-démocrate, Kemal Kiliçdaroglu, était pourtant le favori de la majorité des sondages. Erdogan est-il parti pour rester ? Pour écouter l’émission sur France Culture.
Pour en débattre, Emmanuel Laurentin reçoit Yohanan Benhaïm, responsable des études contemporaines à l’IFEA et responsable Turquie à Noria Research, Anne Chaon, cheffe des bureaux de l’AFP en Turquie, et Jean-Sylvestre Mongrenier, docteur en géopolitique, directeur de recherche à l’Institut Thomas-More et chercheur à l’Institut français de géopolitique.
Dans l’attente des résultats définitifs, le premier tour de l’élection présidentielle en Turquie, doublé des législatives, a surpris les observateurs et sondeurs qui pariaient sur une possible victoire de l’opposant au président Erdogan, Kemal Kiliçdaroglu.
Alors que la semaine dernière beaucoup imaginaient « la fin de vingt ans de règne d’Erdogan », son maintien au pouvoir est désormais probable.
Mais quel est ce régime qui enferme une partie de son opposition, limite les libertés mais parvient à convaincre une majorité de turcs de revoter pour lui ?
Quelles sont les caractéristiques de ce pouvoir islamo-conservateur ? Pourquoi parvient-il à jouer les entremetteurs entre puissances adverses depuis la guerre en Ukraine ?
Pour aller plus loin
- Jean-Sylvestre Mongrenier est l’auteur de Le monde vu d’Istanbul : géopolitique de la Turquie et du monde altaïque (PUF, 2023).