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Pour son émission « Affaires étrangères » sur les ondes de France Culture Christine Ockrent a réuni le 6 mai 2023 un plateau de six intervenants pour parler de la chute éventuelle du Président Erdogan lors des élections turques du 14 mai prochain

Recep Tayyip Erdogan, à la tête du pays depuis 20 ans, joue sa survie politique lors des élections présidentielle et législatives qui auront lieu en Turquie, le 14 mai prochain. Qu’attendre d’une éventuelle victoire de l’opposition ? Quel impact sur la politique extérieure du pays?

Ici pour écouter l’émission

Avec

  • Dorothée Schmid Chercheuse, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l’IFRI
  • Gülçin Erdi Chargée de recherche CNRS en mobilité à l’IFEA
  • Deniz Unal Économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii)
  • Marc Pierini Ancien ambassadeur de l’Union Européenne en Turquie, de 2006 à 2011, chercheur à Carnegie Europe à Bruxelles.
  • Evangelos Areteos Spécialiste de la Turquie à la Hellenic Foundation for European & Foreign Policy (ELIAMEP), la Fondation Hellénique pour la Politique Européenne et Etrangère.;

Il est au pouvoir depuis 20 ans, consolidant à son profit un régime de plus en plus autocratique et répressif, élargissant ses prébendes à diverses clientèles, jouant habilement de ses atouts géographiques et stratégiques pour faire de la Turquie une puissance régionale majeure. Cette fois pourtant, Recep Tayyip Erdogan mène un combat d’une autre nature : il s’agit tout simplement de sa survie politique. Dans huit jours, le dimanche 14 mai, les Turcs devront se prononcer à la fois sur le nom de leur prochain président et sur la composition du parlement.

Les Kurdes pourraient faire la différence dans les urnes

Contre toute attente, l’opposition au système Erdogan a réussi à se fédérer et à engranger la colère, l’indignation, la lassitude qui se sont emparées d’une bonne partie de l’opinion publique. Il y a 4 mois tout juste, le terrible tremblement de terre dans le sud-est du pays – plus de 50.000 morts, 13 millions de gens touchés – a révélé au grand jour l’incurie et la corruption du régime. Une crise économique sans fin ni fond, une inflation qui galope à plus de 50% par an, le chômage des jeunes, l’exode des cerveaux – autant de facteurs qui, au-delà des différences structurelles entre la population urbanisée et l’Anatolie agricole qui lui reste fidèle, expliquent l’affaiblissement de celui qui se voyait en sultan d’un nouvel empire ottoman.

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