Ces derniers mois, le pays a déclenché une vague d’arrestations dans les milieux mafieux. Des opérations qui mettent en lumière la place de la Turquie dans les réseaux mondiaux du crime organisé, autant que l’impunité dont ils ont longtemps bénéficié
Elles s’appellent «Kartel» (cartel) ou «Kafes» (cage). Le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, aime les annoncer en personne sur son compte X (ex-Twitter) à 8h15 du matin. Dans ses messages, toujours très longs, il y a des mots en gras et en lettres capitales, des chiffres en bleu, des points d’exclamation en rouge, de petits drapeaux turcs et – bonus – une vidéo à la bande-son digne d’une série télé.
Depuis octobre dernier, la police turque a mené 38 opérations Kafes (contre le crime organisé) à travers le pays et cinq opérations Kartel (contre des barons de la drogue) exclusivement à Istanbul. Le ministre Yerlikaya, arrivé à son poste en juin 2023 juste après la réélection du président Recep Tayyip Erdogan, exhibe sur son tableau de chasse un nombre impressionnant de trafiquants de toutes sortes et de «gros poissons» jusqu’ici traqués par Interpol. Lors d’un récent bilan, pour la courte période du 1er au 19 janvier, il saluait l’arrestation de 114 individus visés par une notice rouge, c’est-à-dire une demande d’arrestation internationale en vue d’une extradition. (….) Pour la suite de l’article cliquer ICI.