Près d’un mois après la chute du régime de Bachar al-Assad, le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al-Chareh, anciennement connu sous le nom d’Abu Mohammed al-Golani, a accueilli les ministres des Affaires étrangères français et allemand à Damas ce vendredi.
Vêtu d’un costume et d’une cravate qui contrastent avec la tenue kaki de combat qu’il portait jusque-là – le leader du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) a créé la surprise en serrant la main de Jean-Noël Barrot, mais pas celle de son homologue allemande. Visiblement informée au préalable de ce protocole, Annalena Baerbock s’est contentée de saluer le dirigeant islamiste de loin, évitant ainsi tout contact physique. La poignée de main est en effet un geste diplomatique symbolique, puisque très souvent photographié, mais pas obligatoire.
« Aux côtés du peuple syrien »
Plus tôt dans la journée, Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock s’étaient rendus à la prison de Saydnaya, tristement surnommée « l’abattoir humain » des Assad. Le chef de la diplomatie française a réaffirmé sur X (anciennement Twitter) qu’« ensemble, la France et l’Allemagne se (tenaient) aux côtés du peuple syrien, dans toute sa diversité ». Et d’ajouter : « En Syrie, nous voulons favoriser une transition pacifique et exigeante au service des Syriens et pour la stabilité régionale ».