France 1, 14 Juin 2021, image: Ozan Köse / AFP
Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu, lundi à Bruxelles, avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan afin de « clarifier » les nombreux sujets de contentieux franco-turcs de ces dernières années, a indiqué l’Élysée. L’entretien a duré 45 minutes avant le début officiel du sommet de l’Otan.
Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu lundi à Bruxelles avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan afin de « clarifier » les nombreux sujets de contentieux franco-turcs de ces dernières années, a indiqué l’Elysée. Le tête-à-tête, « nourri et substantiel » selon la présidence, a duré 45 minutes au siège de l’Otan avant le début officiel du sommet de l’Alliance.
Positions antagonistes au sein de l’Otan
« Les deux chefs d’État avaient la volonté de discuter de tous les sujets en profondeur », a précisé l’Élysée, en indiquant qu’ils avaient exprimé la « volonté d’avancer ensemble sur la Syrie et la Libye », deux des sujets de divergence entre eux. Emmanuel Macron a également « rappelé sa volonté de clarification stratégique entre alliés sur les valeurs, les principes et les règles au sein de l’Otan », selon la présidence.about:blank
La France et la Turquie ont affiché des positions antagonistes sur nombre de sujets au sein de l’Otan, qui se sont notamment cristallisées en Méditerranée orientale où Paris a soutenu Athènes face aux ambitions gazières d’Ankara et où un incident a opposé des bâtiments turc et français en juin 2020.
« Quand on est membres de la même organisation, on ne peut pas décider de mener des opérations unilatérales qui sont contraires aux intérêts des coalitions qu’on a bâties », avait déploré jeudi Emmanuel Macron devant la presse.
« Une clarification a été faite sur l’islam »
Leurs relations se sont aussi fortement dégradées en raison de désaccords sur la Syrie, la Libye et plus récemment sur le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Nagorny Karabakh.
En octobre, Recep Tayyip Erdogan avait mis en cause la « santé mentale » de son homologue français Emmanuel Macron, l’accusant de mener une « campagne de haine » contre l’islam, parce qu’il avait défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet et pour son discours contre le « séparatisme » islamiste en France. Au cours de l’entretien, une « clarification a été faite sur l’islam », a indiqué l’Élysée.
Concernant Fabien Azoulay, un Français condamné à 16 ans de prison par la justice turque pour détention de stupéfiants, Emmanuel Macron a demandé à son homologue « de permettre un transfèrement accéléré » vers la France, selon la présidence.
Lors d’un court voyage en 2017 à Istanbul pour réaliser des implants capillaires, Fabien Azoulay, 43 ans, avait été arrêté pour avoir acheté sur internet une fiole de GBL, un solvant utilisé comme stimulant.