Après des semaines de polémique, le CHP, principal parti d’opposition turc, a confirmé le nom de son candidat pour les prochaines élections municipales à Hatay, la ville la plus touchée par les séismes du 6 février 2023. Lütfü Savas, le maire sortant, tentera de conserver son fauteuil malgré les fortes critiques dont il a fait l’objet après le séisme dévastateur.
Si le principal parti d’opposition turc a choisi d’investir à nouveau son maire sortant, Lütfü Savas, aux municipales à Hatay, c’est qu’il n’a pas trouvé mieux. Manière un peu étrange de soutenir son candidat, mais c’est ainsi que le dirigeant du CHP, Özgür Özel, a présenté les choses.
Critiqué
Lütfü Savas est très critiqué par une partie des habitants, et au sein de l’opposition en général, pour avoir approuvé des constructions qui se sont effondrées le 6 février 2023, ou encore pour avoir, juste après le séisme, défendu le promoteur d’une résidence qui s’est écroulée sur ses 700 habitants.
Mais à en croire le CHP, aucun autre nom ne fait mieux que lui dans les sondages et Lütfü Savas, qui conserve malgré tout une base électorale certaine, avait laissé entendre qu’il se présenterait en indépendant si son parti ne le désignait pas. Au sein du CHP, on note aussi à mots couverts que la popularité du maire sortant est plus grande que celle de son parti. Aux législatives de 2023, l’alliance d’opposition dominée par le CHP n’a remporté que 36% des voix à Hatay, contre 48% pour l’alliance du président Erdogan.
Moins mauvais choix
En clair, Lütfü Savas était le moins mauvais choix si le principal parti d’opposition veut conserver la mairie de Hatay. Un constat qui en dit long sur le CHP et sa capacité à incarner l’alternative dans le paysage politique turc.