Le Figaro, 12 août 2021, vidéo: AA
Le niveau de l’eau est monté jusqu’à quatre mètres de haut par endroits dans le nord du pays et les précipitations ont causé des glissements de terrain. Au moins cinq personnes sont mortes.
«Cinq de nos concitoyens sont morts en raison des inondations dans la province de Kastamonu. Les recherches se poursuivent pour tenter de localiser une personne portée disparue», a indiqué l’agence gouvernementale responsable des catastrophes naturelles (AFAD) dans un communiqué.
L’appel à réduire les émissions de gaz à effet de serre
Les inondations, qui ont surtout touché les provinces de Kastamonu, Bartin et Sinop, situées au bord de la mer Noire, ont été causées par d’intenses précipitations dans la nuit de mardi à mercredi. Le niveau de l’eau était monté jusqu’à quatre mètres de haut dans certaines villes mercredi, selon les autorités, et les rues de villes entières s’étaient transformées en torrents charriant des voitures et des panneaux de signalisation. «Il s’agit d’une catastrophe que nous n’avions pas vécue depuis 50 ou 100 ans, peut-être. Nous avons enregistré par endroits des records de précipitations», avait déclaré mercredi le ministre de l’Agriculture et des Forêts Bekir Pakdemirli.
Les précipitations intenses ont aussi été à l’origine de plusieurs glissements de terrain dont l’un a causé l’effondrement partiel d’un pont routier. Huit personnes ont dû être hospitalisées. Les régions situées dans le nord et le nord-est de la Turquie sont régulièrement touchées par des inondations meurtrières.
La Turquie a été le théâtre ces derniers mois de plusieurs catastrophes naturelles, notamment des épisodes de forte sécheresse et de violents feux de forêt entre fin juillet et début août. Après cette série noire, plusieurs responsables politiques et associations ont exhorté le gouvernement à prendre des mesures radicales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La Turquie n’a pas ratifié l’accord de Paris sur le climat de 2015.