OTC (Observatoire de la Turquie contemporaine), le 24 mars 2025
L’emprisonnement du maire d’Istanbul n’a pas empêché que se tiennent les primaires de son parti, le CHP, organisées de longue date. Etaient invités à voter non seulement les membres du parti mais tous ceux souhaitant s’exprimer lors de cette consultation. Ekrem Imamoglu, seul candidat, fut plébiscité par plus de 15 millions d’électeurs turcs, dont 13 millions non-membres du parti. Ainsi le maire d’Istanbul a été investi par son camp. Il a réfuté toutes les accusations portées contre par ce qu’il appelle «une exécution sans procès». Il a déclaré «Je suis là. Je porte une chemise blanche et vous ne pourrez pas la salir. Mon poignet est solide et vous ne pourrez pas le tordre. Je ne reculerai pas d’un pouce. Je gagnerai cette guerre», a-t-il dit dans un message transmis par ses avocats.
Pour l’instant la mobilisation ne faiblit pas. Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya a annoncé ce lundi que 1 130 manifestants ont été arrêtés depuis le début du mouvement de protestation. Ce mouvement rappelle le soulèvement de Gezi, le parc de la place Taksim, menacé d’être rasé pour la construction d’un centre commercial en 2013.
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« De nouvelles interpellations ont eu lieu ce lundi matin. Dix journalistes turcs, dont un photographe de l’Agence France-Presse, ont été arrêtés ce lundi à leur domicile à Istanbul et Izmir (ouest), troisième ville du pays, a rapporté l’association turque de défense des droits humains MLSA. Dimanche soir, le réseau social X a annoncé que les autorités turques avaient demandé le blocage de plus de 700 comptes. » cf. Libération
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