Syrie: combats mortels entre forces kurdes et milices pro-turques, un accord trouvé entre les FDS et Damas/RFI

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RFI 9 janvier, 2025

Dans le nord de la Syrie, les combats entre milices pro-turques et forces kurdes ont fait au moins 37 morts le 8 janvier, selon l’Observatoire des droits de l’Homme. Parallèlement, le chef des Forces démocratiques syriennes affirme pourtant s’être mis d’accord avec le nouveau pouvoir à Damas.

Deux défis se déroulent parallèlement dans le nord de la Syrie. L’un d’eux est le défi d’unité nationale, relevé par l’autorité de transition syrienne. Pendant les dix dernières années de guerre, les forces kurdes avaient mis en place une région autonome. Hier mercredi, le chef des forces de cette région autonome, Mazloum Abdi, a réaffirmé l’attachement des Forces démocratiques syriennes (FDS) à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie. Les négociations sont encore en cours, précise Oriane Verdier du service international.

« Nous sommes d’accord sur l’importance de l’unité et de l’intégrité territoriale de la Syrie, et nous rejetons tout projet de division qui menacerait l’unité du pays », a déclaré le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, dans une déclaration transmise à l’AFP commentant une rencontre en décembre entre ses forces et les autorités islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad à Damas. Ahmad al-Chareh, le nouveau dirigeant syrien, a tenu le 30 décembre à Damas des premières discussions « positives » avec une délégation des FDS soutenues par Washington, avait indiqué à l’AFP un responsable sous couvert d’anonymat.

L’autre défi qui vient compliquer la réalisation du premier se trouve dans le conflit entre les forces kurdes syriennes et Ankara. La Turquie, alliée des forces aux manettes dans la transition syrienne, exige le retrait de l’organisation séparatiste kurde PKK des forces syriennes kurdes.

Le mouvement politique et militaire kurde est né en Turquie. Mais c’est sa branche syrienne qui est aux manettes de la région kurde en Syrie. Ankara demande plus précisément que les cadres du PKK, venus de Turquie, se retirent de la région kurdo-syrienne. Washington, allié des forces kurdes syriennes, affirme plaider en ce sens. En attendant, sur le terrain, en plus des affrontements entre miliciens, les attaques de drones turcs continuent dans la région. Mercredi, cinq civils ont été tués et quinze autres blessés dans un raid aérien turc visant des convois civils se rendant au barrage de Tichrine près de Manbij, a indiqué l’administration autonome.

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