La Turquie a signé, dimanche 18 août, un accord avec la Somalie pour l’exploration des fonds marins. Les deux pays visent l’exploitation des ressources en gaz et en pétrole des côtes somaliennes. Par ce procédé, la Turquie tente aussi de renforcer sa position dans une région stratégique et disputée.
La Turquie continue d’avancer ses pions dans la Corne de l’Afrique. Dans le cadre d’un accord signé dimanche avec la Somalie concernant l’exploitation des fonds marins, Ankara va envoyer dans les prochaines semaines l’Oruç Reis au large de la Somalie. Il s’agit d’un navire de recherche sismique de 86 mètres de long qui porte le nom d’un célèbre corsaire turc.
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Le bateau massif, peint aux couleurs du drapeau turc, ne laisse aucun doute sur son importance stratégique. Il a déjà servi à explorer les fonds marins dans les eaux disputées de la Méditerranée, au large de la Grèce et en mer Noire. Les réserves inexploitées de gaz et de pétrole au large de la Somalie sont estimées à 30 milliards de barils, une manne sur laquelle Mogadiscio compte pour financer son développement.
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Les Américains également dans le coup
Pour y arriver, les autorités somaliennes ne comptent pas s’appuyer que sur la Turquie. En mars, un accord similaire a été signé avec l’entreprise américaine Liberty Petroleum pour le même genre d’exploration pétrolière. Mais Ankara bénéficie de son implication de longue date dans la région. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait réalisé un voyage diplomatique en 2011 et, depuis, la Turquie s’est investie dans le domaine de la santé, de l’éducation, mais aussi militaire : sa plus grande base hors de Turquie se trouve à Mogadiscio.