Le Premier ministre grec est en visite ce lundi 13 mai 2024 à Ankara, où il doit notamment rencontrer le président turc. Cette visite de « bon voisinage » a pour objectif principal de faire perdurer le climat d’apaisement entre les deux pays. Un réchauffement à l’œuvre depuis un peu plus d’un an, après plusieurs années de fortes frictions, en particulier sur les questions territoriales et migratoires, sur fond de contentieux historiques.
RFI, le 13 mai 2024, par Joël Bronner
En décembre, c’est Recep Tayyip Erdogan qui était reçu à Athènes. La visite de Kyriakos Mitsotakis à Ankara s’inscrit donc dans un cycle de relations diplomatiques renouées depuis l’an dernier.
Après de fortes tensions liées, entre autres, à la recherche de gaz en Méditerranée et à la route migratoire qui traverse les deux pays, le dialogue a en effet repris au sommet des deux États.
Un changement de cap permis par la solidarité affichée par la Grèce lors du séisme qui a ébranlé la Turquie début 2023, puis par la réélection, peu après, de chacun des deux hommes.
L’objectif à présent affiché par Athènes est avant tout de « maintenir ouverts les canaux de communication ». Comprendre, continuer à se parler.
Même si l’embellie diplomatique a pour but théorique ultime d’apaiser les différends territoriaux entre les deux voisins, un autre point devrait aussi être abordé ce jour, celui de la transformation en mosquée, au grand dam d’Athènes, de l’église de la Chora à Istanbul, elle qui était un musée depuis des décennies.
Prochaine étape du cycle diplomatique en cours : les représentants d’Athènes et d’Ankara devraient se recroiser lors des sommets de l’Otan, en juillet à Washington, puis de l’ONU, en septembre à New York.