Le chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, a rencontré samedi en Turquie le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques sans préciser le lieu exact de la rencontre.
L’Orient le Jour, le 22 janvier 2024
La « libération des otages » et « l’instauration d’un cessez-le-feu le plus rapidement possible » ont figuré au coeur des discussions, selon ces sources. Le dernier contact officiel, par téléphone, entre les deux responsables remontait au 16 octobre.
« Au cours de la réunion, des questions telles que l’établissement d’un cessez-le-feu à Gaza le plus rapidement possible, l’augmentation de l’aide humanitaire, la libération des otages et une solution à deux États pour une paix permanente ont été discutées », détaillent les sources.
Dès le début du conflit, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait proposé sa médiation entre le Hamas, « mouvement libérateur » selon lui, et Israël, qu’il a plusieurs fois qualifié d' »Etat terroriste ».
Mais les discussions ont été jusqu’ici surtout menées par le Qatar et l’Egypte.
Malgré le fervent soutien d’Ankara à la cause palestinienne, les autorités turques avaient prié discrètement les responsables du Hamas présents en Turquie de quitter son territoire après l’attaque sans précédent du 7 octobre, sur le sol israélien, qui a fait 1.140 morts, en majorité des civils.
Quelque 250 personnes ont été prises en otages et emmenées à Gaza durant cette opération, dont une centaine ont été libérées lors d’une trêve fin novembre. Selon Israël, 132 personnes restent détenues dont 27 seraient mortes.
En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas en bombardant sans relâche le territoire de Gaza, gouverné par le Hamas depuis 2007.
Selon le Hamas, près de 25.000 personnes ont péri sous les bombardements, principalement des civils, privés de nourriture, d’eau et de soins.