La ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN par le parlement turc dépend de l’approbation par le Congrès américain de la demande d’Ankara d’acheter des avions de combat F-16, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, appelant les deux législatures à agir «simultanément».
Le 19 décembre 2023, L’Actualité.
Dans des commentaires rapportés mardi, M. Erdogan a également déclaré que le Canada et les autres alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) devaient lever les embargos sur les armes imposés à la Turquie.
«Des développements positifs aux États-Unis concernant la question des F-16 et le respect par le Canada de ses promesses accéléreront l’opinion positive de notre Parlement» sur l’adhésion de la Suède, a déclaré M. Erdogan. Tout est lié.»
Le président a fait ces commentaires lundi soir à son retour d’une visite en Hongrie. Les deux pays sont les seuls membres de l’OTAN à ne pas avoir formellement approuvé la candidature de la Suède à l’alliance militaire transatlantique.
Les propos de M. Erdogan ont été rapportés par l’agence publique Anadolu.
Il a déclaré aux journalistes que le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, avait soulevé la question d’une approbation simultanée par le Parlement turc et le Congrès américain lors de discussions cette semaine avec le secrétaire d’État Antony Blinken.
M. Erdogan a soumis au Parlement turc en octobre un protocole sur l’admission de la Suède, mais le processus de ratification est au point mort.
Le dirigeant turc a depuis lié cette question à l’approbation par le Congrès américain de la demande de la Turquie d’acheter 40 avions de combat F-16 et des trousses pour moderniser sa flotte existante de chasseurs.
La Turquie retarde depuis plus d’un an la ratification de l’adhésion de la Suède. Ankara accuse le pays scandinave de ne pas prendre suffisamment au sérieux les préoccupations de sécurité de la Turquie, y compris sa lutte contre les militants kurdes et d’autres groupes qu’Ankara considère comme des menaces pour sa sécurité.
Ces retards ont frustré d’autres alliés de l’OTAN, qui n’avaient pas tardé à accepter la Suède et la Finlande au sein de l’Alliance atlantique, après que ces deux pays voisins ont abandonné leur neutralité militaire de longue date à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
La Hongrie a déclaré que ce pays ne serait pas le dernier à approuver l’adhésion de la Suède, bien que le parti au pouvoir, le Fidesz, qui détient la majorité constitutionnelle au Parlement, ait refusé jusqu’ici de procéder à un vote sur cette question.