Deux jours après l’attentat qui a blessé deux policiers à Ankara, près de 70 personnes ont été arrêtées en Turquie mardi. Elles sont soupçonnées d’être liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a revendiqué l’attaque. L’armée turque a également indiqué dans la soirée avoir bombardé 16 positions du PKK dans le nord de l’Irak.
Près de 70 personnes ont été arrêtées mardi 3 octobre en Turquie, soupçonnées d’être liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a revendiqué l’attentat ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara, ont rapporté les autorités. Selon le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans seize des 81 provinces du pays.
L’armée turque a également affirmé mardi soir avoir frappé par les airs 16 positions du PKK dans le nord de l’Irak, où les combattants kurdes turcs, en lutte armée contre Ankara depuis 1984, disposent de bases arrières. La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre le PKK au Kurdistan irakien.
Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l’Union européenne, a revendiqué l’attaque lancée dimanche par deux assaillants contre le ministère turc de l’Intérieur à Ankara, la capitale. L’un des deux hommes s’est fait exploser et l’autre a été abattu avant de pouvoir pénétrer dans l’enceinte du ministère.
Lundi, vingt personnes, dont des cadres locaux du parti prokurde HDP – accusé par les autorités turques d’être lié au PKK –, ont également été arrêtées à Istanbul et dans la province de Kirklareli (nord-ouest).