Les Turcs qui vivent à l’étranger ont commencé à voter ,ce week-end, pour élire leur président et six cents députés. Le scrutin se tiendra, le 14 mai 2023, dans le pays. La bataille s’annonce difficile pour Recep Tayyip Erdogan. Au pouvoir depuis vingt ans et légèrement à la traîne dans les sondages, le chef de l’État multiplie les promesses de campagne pour faire oublier la crise économique que subit le pays. Par Anne Corpet avec Nora Seni sur RFI du 1e mai 2023. Pour écouter.
La Turquie affronte une inflation vertigineuse et sa monnaie est en chute libre. Recep Tayyip Erdogan doit aussi contrer les accusations de clientélisme et de corruption, notamment dans le domaine de la construction depuis le séisme du 6 février. Il fait face à une coalition de six partis, dirigée par Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, qui promet de rendre le pouvoir au Parlement et d’en finir avec le système présidentiel. Le candidat de l’opposition appelle au rassemblement et s’adresse directement à la jeunesse. Est-ce suffisant pour menacer l’hyper président Erdogan ?
Décryptage avec :
– Nora Seni, historienne, professeure émérite des Universités à l’Institut français de géopolitique de l’Université Paris 8. Ancienne directrice de l’IFEA (Institut français d’études anatoliennes). Fondatrice du site observatoireturquie.fr