La candidature du philanthrope turc, un des plus éminent défenseur des droits de l’homme et acteur de la réconciliation de la société civile en Turquie, en prison depuis le 18 octobre 2017, a été proposée par un groupe d’intellectuels et de figures politiques d’Europe et des Etats Unis, au prix de Vaclav Havel pour les droits de l’homme. (Voir Ahval)
Le groupe qui a proposé la candidature de Kavala pour le Prix Václav Havel des droits de l’homme, décerné par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en partenariat avec la Bibliothèque Václav Havel et la Fondation Charta 77, comprend le linguiste Noam Chomsky et le philosophe Étienne Balibar, ainsi que Dimitris Papadimoulis, vice-président du Parlement européen.
Osman Kavala fut d’abord accusé de tentative de renversement de gouvernement dans le procès dit de Gezi, accusation dont il a été acquitté. Il reste néanmoins en prison pour de nouvelles accusations -d’espionnage cette fois-ci- portées contre lui immédiatement après son acquittement. Ce qui fait qu’à la date du 5 juin 2020 il aura déjà passé 961 jours en prison. .
Pendant ce temps, des artistes comme le réalisateur Fatih Akin, des politiciens et des activistes de la société civile de renom en Allemagne ont lancé une campagne sur les médias sociaux, demandant aux amis de Kavala, à ceux qui ont travaillé avec lui, ceux qui l’ont connu comme le cinéaste canadien Atom Egoyan, de réaliser des vidéos d’une minute sur le thème “Qu’a fait Kavala”, afin de mettre en lumière ses contributions à la culture, à la société civile et à la paix sociale, afin de mieux le faire connaître et informer de son incarcération actuelle.
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Les candidats au prix Vaclav Havel sont des personnes impliquées dans la société civile, ou des organisations de la société civile, qui ont contribué de manière significative à la défense des droits de l’homme, qui ont été actifs dans la mise au jour de violations des droits de l’homme, ou bien qui ont réussi à mobiliser l’opinion publique au niveau national ou international vers un objectif lié aux droits de l’homme.
Le prix sera remis le 12 octobre de cette année à Strasbourg. Les précédents lauréats depuis 2013 sont Ales Bialiatski (Belarus), Anar Mammadli (Azerbaïdjan), Ludmilla Alexeeva (Russie), Nadia Murad (Irak), Murat Arslan (Turquie) et Oyub Titiev (Russie).
Ilham Tohti, un intellectuel ouïgour qui a été condamné à la prison à vie en Chine, et la Youth Initiative for Human Rights, qui promeut la réconciliation dans les Balkans, se sont partagés le prix le plus récent en 2019.